« J'ai vu des gens commettre de grands actes de mal sans jamais être heureux, et des gens commettre de grands actes d'amour, toujours heureux » (Takiaya Reed guitariste de D//D)
L'Un.
DIVIDE AND DISSOLVE "Insatiable" (BellaUNion. 2025)
« J'ai vu des gens commettre de grands actes de mal sans jamais être heureux, et des gens commettre de grands actes d'amour, toujours heureux » (Takiaya Reed guitariste de D//D)
L'Un.
DIVIDE AND DISSOLVE "Insatiable" (BellaUNion. 2025)
"Ce qui empêche l'homme d'accéder au bonheur ne relève pas de sa nature, mais des artifices de la civilisation." (C. Levi-Strauss)
As If. Comme si….
Plutôt habituée à distiller une électronique d’effacement, cet album est plus assertif, direct. C’est dans des brassées de câbles de synthé modulaire que l’artiste s’essaie non à reproduire cet environnement mais plutôt à établir un parallèle analogique. Comme le pendant fictif de cette réalité sonore foisonnante et insaisissable. As If insuffle dans ses compositions une part de cet imaginaire luxuriant pour rendre l’expérience d’écoute attentive plus tangible. Mais au-delà de l’apparente évidence de cet exercice de mimétisme électronique, un univers sonore autonome se développe lentement morceau après morceau. Forme et fond resserrées : on voit presque les manipulations et modulations opérées sur le synthé. Le son prend parfois une forme humide voir liquide. Bruissante, ou nichée dans des fréquences insectiles. Au fil des morceaux, une certaine abstraction prend le dessus, et le parallèle de départ s’estompe pour atteindre un état de stase cerné par les échos fantomatiques de la machine.
C’est chouette de constater qu’on peut encore s’émerveiller à écouter l’enchantement du monde ; de ce côté-ci ou de l’autre côté du miroir sans tain...
L'Un.
Miki YUI : "As if" (HallowedGround. 2024).
"Comment finira le capitalisme ? Il ne sera probablement pas renversé par une révolution, mais son système mondial de création de richesses et de valeurs va lentement se déchirer, abandonnant des régions et des populations entières à elles-mêmes – ce processus est d’ailleurs entamé. Ainsi, le capitalisme mondialisé sera lentement mité par l’expansion d’une « zone interdite » englobant les laissés-pour-compte" (Hakim Bey)
L'Un.
clipping. : "Dead Channel Sky" (SubPop. 2025).
« Ils étaient sur la ligne de front. Entre la brume et le sol il y avait une sorte de couloir fuligineux où l’avion s’engouffra de plein jet. » (Joseph KESSEL)
L’inaugural « Dawn » - [dɔ:n] (literal) : aube f – nous cueille à la fraiche le temps d'une journée à la fois statique et initiatique. Le violoncelle se fraie un chemin à louvoyer paresseusement entre de beaux aplats sonores. Le mouvement est ample et posé. Noyé dans une brume persistante. Ce n’est qu’à partir de « Train Ride Home » que le son cristallin de la cithare vient flatter notre appétence mélancolique. Petites ritournelles de boites à musique. Au fil de ces 10 morceaux Olga Anna nous livre ses interrogations sur son rapport physique du phénomène sonore confronté aux affres d’un quotidien infra-ordinaire. Sans trop d’emphase mais avec ce qu’il faut de circonspection curieuse et inquiète : le monde d’en face jamais loin (« Borderland »). Le travail des masses sonores se fait en profondeur, dans des nuances d'un gris distancié. « Fever Dream » stagne dans une pesanteur d'entre-deux avec cette ambient music aux rugosités à peine palpables.
Anna Olga Markowska cloture avec un trop court« Dusk » - [dʌsk] ] : crépuscule - d'adieu qui aurait pu tourner en boucle sans fin.
Du côté des influences et flux convergents, il y a bien évidemment le « Glimmer » de Michal JACAZSEK pour cette patine néo-classique. Helen MONEY pour les abîmes introspectifs du violoncelle. Et Mary LATTIMORE pour cette propension à dévoyer sa palette d'instruments là où on ne l'attend pas ; l'emportant ainsi vers de vastes territoires oniriques. Musique au ralenti granuleux pour un film sans autre image fixe que le travelling intime d'une morne journée dans un plat pays qui n'est pas le notre.
L'Un.
Olga Anna MARKOWSKA : "Iskra" (Miasmah. 2025)
L'Un.
AVALANCHE KAITO "Talitakum'" (Glitterbeat. 2024)
"On est pas bien là ? À la fraîche, décontractés du gland..."
L'Un.
YOUTH LAGOON : "Rarely I Do Dream" (FatPossum. 2025)