
La trilogie se fait évidence.
Toujours un peu plus à l’Est de soi, à poser ses ailes cramées aux portes d’un Orient révolu en bute à ses propres doutes et contradictions.
Beyrouth. Tensions. Tumulte.
Plongée au cœur de ce côté du monde, juste à côté ; qui fut un jour le centre du monde connu. Survol d’une ville en déroute, carrefour d’un monde en berne s’abreuvant des échos tourmentés de l’Histoire.
Al-‘An, un cri sourd, alternant entre manifeste désabusé, et micro-trottoir militant.
Cette volonté d’en découdre lorsque la musique s’égare en volutes et se confronte à la voix de la rue. Les rencontres sont fébriles et fugaces. Les collaborations sont entières et erratiques, à l’écoute de l’Autre. Les rythmiques se veulent plurielles, la guitare plus aérienne que jamais, à digérer de la sorte sonorités ambiantes et arabesques. Les cadres éclatent, les musiques se brouillent et se télescopent, sans emphase aucune.
Juste, un sentiment de lassitude, immense et enveloppante qui affute les instruments et aiguise l’acuité d’un engagement poétique sans faille et sans cesse.
Troisième volet exigeant en forme de longue litanie d’un groupe à la trajectoire des plus passionnante et sincère.
Troisième volet exigeant en forme de longue litanie d’un groupe à la trajectoire des plus passionnante et sincère.
Flirting with disaster, embarquement imminent.
L'Un
OISEAUX-TEMPETE "Al-'An - الآن " (SubRosa. 2017)
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