mardi 11 juin 2019

ANGUISH et son post ? free ? rap ?

A ma gauche, Hans Joachim Irmler, vétéran prolifique des légendaires Faust, à ma droite, la relève, catégorie souffleur forcené et impro radicale avec Mats Gustafsson flanqué des musiciens de son groupe FIRE! Au centre, pour lier tout ça et débiter le flow en nappes épaisses,  Will « Dälek » Brook, rompu aux rapprochements de galaxies lointaines (sa collaboration anguleuse avec… Faust mais aussi The Young Gods). Rencontre au sommet de petites légendes underground d’horizons hétéroclites. 
Infra-groupe  plutôt que consensuel « super-groupe ».
Les tricotages d'Anguish (enregistrés sur les bords du Rhin chez
Irmler), forment un dosage de ces forts caractères sachant être à l'écoute des autres. Un point de convergence qui prend souvent la forme de collision des genres. Entre stridulations stratifiées et ballades post-blues flippées et motorik en boucles saturées, Anguish ne sort pas de sa zone d’inconfort pour mieux malmener celui de l’auditeur audacieux. Embarquement dans une navigation à vue au gré de sept pépites éminemment dystopiques et tumultueuses. 
« Turbulences » comme soufflait l’autre…

 L'Un.

Anguish : s/t  (RareNoise. 2018)