lundi 5 novembre 2018

Nicolas BERNIER "les arbres"



« de dérives lointaines en diagonales quantiques, une fuite à ciel ouvert » (C. Férey).

Faux calme en lignes de fuite d’avant la tempête, lorsque l’air ambiant se fait masses en mouvement, le sol s’efface sous les pieds. Sous un formalisme austère et rigoureux,  le pressentiment constant d’une dislocation imminente. Nicolas Bernier nous distille ses fréquences angoissées par pesants agrégats sonores qui estompent les fourmillements d’un instrumentarium organique qui s’interroge, captif de cet espace vicié. Une ballade en fins électrochocs, un tour de force tellurique jamais loin du point de rupture.  Une discrète poésie de l’instant tisse le fil narratif sombre et désabusé d’un film noir passé dans une boucle électroacoustique oxydée. 
C’est terriblement contemporain…




L'Un. 

Nicolas Bernier "Les Arbres" (NoType. 2008)