Le duo péruvien Dengue Dengue Dengue happe au passage le flux électronique global pour l’accommoder des dérives hallucinées qui hantent la moiteur nocturne des arrière salles du continent sud-américain. Mélange syncrétique de cumbia, d’électro-dub (la Jamaïque, n'est pas si loin...) et d’un psychédélisme d’usage, qui nous fermente une musique underground de transe globale (sic !). Basses rondes et chaloupées de dancehall qui se frottent aux polyrythmies ancestrales lancinantes. Les voix d’un autre temps nous susurrent une expérience altérée qui se veut chamanique et urbaine à la fois. Petite fumée bleue à la poursuite du lapin blanc : de contempler les lumières de la ville à l’orée la forêt. Les corps et les sens s’abandonnent au cœur des amazones nocturnes.
Chacun trouve son totem.
Un verre de chicha pour faire passer ce goût âcre : on se réveille hébété les cuisses collées au skaï biéreux d’une banquette d’un club borgne de banlieue. Le DJ passe un vieux Pink Floyd pour la route.
Il est 5 heures, Lima s’éveille.
L'Un.
DENGUE DENGUE DENGUE
"L'Alianza Profana" (Chusma Rcd. 2013)
"Siete Raices" (Enchufada. 2016)
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