En moins d’un an, le label bordelais Sonoris remet le couvert après la parution de « Every Colors Moving » somptueux coffret d’inédits et de raretés couvrant les débuts de Steve Roden. Entre, bah… pourquoi ne pas s’offrir un petit luxe (fou) avec l’édition dans la foulée d’un format similaire pour un hommage appuyé aux drones bricolés du tout aussi discret Kevin Drumm.
Avec « A Thousand Breathing Forms », la boucle sans fin de l’artiste californien se prolonge indéfiniment. La période observée se resserre comme un nœud de cravate : cinq ans seulement, qu’illustrent en parallèle les 6 cd’s (+ 1 le mini cd de la série limitée « Stars of Ice »). Une période prolifique pendant laquelle Roden affirme son style, pointant de possibles directions, se saisissant de n’importe quelle opportunité d’un immédiat environnant à transcender : ici, un banjo trafiqué, là un jouet pour enfant, des voix souvent, sa voix surtout, discrète obsession. Bruits parasites de voiture issus d’un nébuleux périple. Toujours, mise en boucle au déroulé diaphane et déphasé qui s’insert confortablement dans le plus indicible de notre quotidien. Une stratégie ovale faute d’oblique à revendiquer. Une intimité subtile comme le léger cliquettement de précieuses horloges suisses qui se désaccorderaient au fil du temps.
Avec « A Thousand Breathing Forms », la boucle sans fin de l’artiste californien se prolonge indéfiniment. La période observée se resserre comme un nœud de cravate : cinq ans seulement, qu’illustrent en parallèle les 6 cd’s (+ 1 le mini cd de la série limitée « Stars of Ice »). Une période prolifique pendant laquelle Roden affirme son style, pointant de possibles directions, se saisissant de n’importe quelle opportunité d’un immédiat environnant à transcender : ici, un banjo trafiqué, là un jouet pour enfant, des voix souvent, sa voix surtout, discrète obsession. Bruits parasites de voiture issus d’un nébuleux périple. Toujours, mise en boucle au déroulé diaphane et déphasé qui s’insert confortablement dans le plus indicible de notre quotidien. Une stratégie ovale faute d’oblique à revendiquer. Une intimité subtile comme le léger cliquettement de précieuses horloges suisses qui se désaccorderaient au fil du temps.
Les morceaux collectés constituent une trajectoire parallèle, un carnet de notes et d’anecdotes de la période couverte, lorsque le coffret précédent mettait davantage en résonance les explorations et expérimentations de l’artiste. Avec la discrète intranquillité des choses fugaces et fuyantes.
Déjà, on se surprend à rêver d’une suite presque indigeste. Un autre probable coffret résumant une époque plus récente.
Un pari fou. Un cercle minimal, organique et sans fin.
L'Un.
Steve RODEN : "A Thousand Breathing Forms" (Sonoris. 2017)
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