"New York I love you, but you're bringing me down" (James Murphy)
Alors pas certain que les saillies boudeuses des Américains (qui plus est) de BOWERY ELECTRIC s’inscrivent parfaitement dans cette mouvance, mais à l’époque on ne parlait pas encore de drone-music, et au final l’essence du trip-hop réside peut-être dans ces expérimentations hybrides, ouvertes et inclusives. L’étiquette est vendeuse, mais à part ce très fort sentiment de vacuité vaporeuse qui vous étreint dès les premières pulsations, la musique de Beat semble davantage puiser dans les espaces infinis qu’offrent les bourdonnements continus tels que définis par La Monte YOUNG, ou les brouillards cafardeux du shoegaze, ce drôle de sous-style musical aux contours floutés. Atonale du début jusqu’à la fin évanescente sur cet album grésillant. Comme un lent cheminement vers la lumière pâlotte et vacillante. Les textures de cet album alangui sonnent comme une reprise sédative d’un No Fun vidé de sa substance iguanesque. Alors trip-hop pour l’atmosphère et ces boucles rythmiques répétitives à la proto-SCORN, pourquoi pas ? Ou sinon de jeter une oreille sur leur 3° et dernier album Lushlife plus accessible. Beat est de toute façon parfaitement en phase avec son époque faussement décontractée. Pour le reste, ce n’est peut-être là que de la musique de périphériques déserts pour lunettes noires, nuit et lignes blanches…
L'Un.
BOWERY ELECTRIC : "Beat (Kranky. 1996)
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