Paru en 1995 (et, pour la petite
histoire, dégotté dans les fonds de bacs en soldes d'un disquaire en faillite
de Bangkok), cet album marque la fin du règne inconnu des Hyènes pas vraiment
rigolardes du Midwest, après 10 ans d’une carrière par trop nocturne. On ne
sort pour tuer que la nuit, c’est bien connu. Groupe pur jus du label (trop)
typé Touch & Go, Lauhing Hyenas martèlerait son punk blues teinté de bruit
chauffé à blanc comme tant d’autres si la voix phénoménale de John Brannon ne
venait torturer à l’envi l’ensemble. Feulement, plaintes et hurlements où son
larynx a bien du y laisser quelques bouts de peau, la membrane du micro
éclatée.
Si Hard Time sonne toujours cru, la violence des débuts laisse
la place à plus de résignation, de tristesse et d’espace.
A une écriture plus simple et posée qui se revendique plus ouvertement des vieilles racines blues. Du coup s’il paraissait évident comparer le précédent et incisif« Life of Crime », au premier Stooges (eux aussi comme leurs illustres aînés originaires de Detroit, ce qui doit diablement influencer), sur cet album requiem, on lorgne cette fois furieusement vers les Rolling Stone, version écorchée, banquet de losers (il existe d'ailleurs une reprise live empoisonnée d'Under my Thumbs, jusque là jamais éditée).
A une écriture plus simple et posée qui se revendique plus ouvertement des vieilles racines blues. Du coup s’il paraissait évident comparer le précédent et incisif« Life of Crime », au premier Stooges (eux aussi comme leurs illustres aînés originaires de Detroit, ce qui doit diablement influencer), sur cet album requiem, on lorgne cette fois furieusement vers les Rolling Stone, version écorchée, banquet de losers (il existe d'ailleurs une reprise live empoisonnée d'Under my Thumbs, jusque là jamais éditée).
La tension est palpable, rampante comme une suée opiacée
Perdre est un mode de vie en noir & blanc.
Musique agréablement carnassière.
Pas de rédemption possible, « Each dawn I die », encore et encore.
Perdre est un mode de vie en noir & blanc.
Musique agréablement carnassière.
Pas de rédemption possible, « Each dawn I die », encore et encore.
Depuis, Brannon continue de s'auto-consumer dans l'obscurité des salles perdues de villes
de province apathiques, officiant au sein d'Easy Action et son « Friends
of Rock n' Roll » (qui sonnerait un peu comme du Nirvana pour un public
averti). Après avoir trouvé une place vide dans le top 100 des meilleurs
chanteurs de rock d'un magazine
américain, il profite de quelques festivals revivalistes pour ressusciter son
groupe de jeunesse au nom en forme de manifeste, Negative Approach. La
guitariste elle, aura fini sa ronde de nuit incandescente il y a peu, seule
dans un coin comme un chien malade sous
sédatifs. Héroïne de plus, where are you, little star ?
L'Un
Hard Times, touch & go, 1995, page sur T&G
L'Un
Hard Times, touch & go, 1995, page sur T&G
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