C’est
un plaisir que d’écrire sur ses passions, ses coups de cœurs, ses moments
intimes de rencontres artistiques. Et celui-ci est accru de façon cavalière,
lorsque l’envie d’écrire sur un groupe recoupe celle de mon binôme L’Un. Ce n’est donc pas une chronique
croisée mais une chronique écho aujourd’hui, sur Psychic Paramount, né des
cendres des Laddio Bollocko.
Leur
dernier album et la promesse d’une tournée prochaine m’ont poussé à sortir
quelques lignes pour dire tout ce que je pense de ce phénix. Rock avant tout,
lyrique sans emphase, juste le versant poétique du lyrisme, le trio est
l’affirmation sans cesse renouvelée que cette famille musicale trouve son
efficace expression à trois : basse-batterie-guitare. Je n’ai rencontré ce
groupe que dernièrement, mais ils en sont déjà à leur quatrième sortie ;
d’ailleurs j’ai de grosses difficultés à savoir si le titre est éponyme, ou
parallèle, ou un début de guillemets, ou deux ii majuscules. On s’en fout pas
mal.
Originellement
formé en France, le premier album est le fruit de morceaux enregistrés en
tournée, volonté farouche de montrer leur versant sauvage, live, énergique,
issu de leur précédent groupe. Un double album d’essai en solitaire du
guitariste peut être vu comme une ébauche (Origins & Primitives). Nous en
sommes donc au véritable deuxième album, ce qui est au final la solution au
titre de l’album. On s’en fout toujours un peu mais on est content d’avoir la
réponse.
Parlons
musique, car à par l’énergie, la qualité de réalisation des compositions fait
penser à Battles par exemple et est assez irréprochable à mon avis: mélange
mature de rythmiques légères aux sons cristallins, d’envolée noise aux guitares
acérés, mélange de différents rythmes pour mieux engendrer une transe à
l’écoute, on navigue entre le post rock d’Explosion in the Sky, le math rock,
et autres avatars riches en émotions. Ils travaillent dans l’efficacité, sans
chercher d’effets inutiles, sans chercher à charger la mule d’encombrants
accords ou harmoniques inutiles. Ils nous livrent leurs compositions dénuées de
paroles, ni même de voix. Le champ d’interprétation reste ouvert, d’autant
qu’ils ont attribué aux morceaux juste des initiales et des chiffres, sauf pour
le « isolated ». un écho à la pochette au visage polymorphe…
Au
fil des écoutes, on se plonge au choix dans une rêverie, une contemplation, ou
une danse frénétique, c’est tout cela en un même disque, une découverte
continue d’une architecture proche du minimal, dans une ronde triangulation.
L'Autre
ben pour ma part c'est au Congo, en rédigeant un article sur ces glorieux inconnus de Laddio Bolocko que j'ai découvert le lendemain que the Psychic Paramount était formé d'ex Laddio !!! Je partage cet avis...
RépondreSupprimer(l'un - bientôt de retour "chez lui").