La perle
noire de l'année 2011.
Rien que
ça.
Le label
OhmResistance, étoile montante d'une certaine idée de l'underground electro
indus sombre enquille depuis quelques temps des sorties heureuses avec cette
discrétion de rigueur qui sied à un public averti . On peut citer Blood Of
Heroes, les derniers Scorn ou encore Submerged.
Sauf que là,
on se débarrasse des machines et de l'électronique histoire de toucher de plus
près à l'essence lourde du truc : quelques guitares et basses crépusculaires
triturées à l'extrême en nappes planantes qui suintent et collent à la peau
comme un climat sub-tropical à la beauté délétère. Pas si loin, mais avec cette
juste distance du bourdonnement lancinant de la drone music, ce
maitre-étalon de la forme ultime de la coolitude post quelque chose.
Sauf que là,
on reste dans un format rock même s'il est hypnotique, lent et reptilien ; la
batterie mène le jeu, avec ses martèlement millimétrés assénés sur un rythme
martial, tribal, rituel, qui colle aux nappes de basses et guitares qui collent
à la peau.
On reste
toujours dans le post quelque chose à défaut de vraiment vouloir s'en échapper.
On pense aux
Cavaliers d'une l'Apocalypse post-glaciaire.
On pense à
une épique cavalcade dans les restes d'une forêt pétrifiée.
On peut
aussi penser à un album inavoué et ahuri du Pink Floyd qui aurait vu un concert
des Swans à la fin des années 80's.
Sauf que là,
on colle à notre époque, et la descente du trip s'avère lente et douloureuse,
sans réelle issue de sortie.
Sauf que là
« c'était vraiment la fin, que par cette journée pluvieuse, la vie
partait pour de bon, nous étions
submergés par une brume froide et gluante »...
Rien que
ça...
L'UN
« Harvester »
(OhmResistance. 2011)
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