vendredi 20 janvier 2012

BREAKESTRA: Dusk Till Down

Je ne sais pas ce qui s’est passé ce matin, que le président me coupe la parole, probablement l’installation d’un matelas neuf, et donc une apaisante nuit passée… je me suis réveillé plein d’entrain, avec l’envie d’en découdre ! Et je suis retombé sur un morceau de Breakestra dont j’avais pu précédemment apprécier le groove dans le même temps que la découverte de Blitz & the Ambassador au printemps passé.
Qu’il est bon de sentir que sa tête dodeline presque imperceptiblement aux sons chauds d’une orchestration nourrie de soul ; que de l’instrument, pas de fioritures ni d’extras, on est dans la plus pure tradition mêlant une rythmique impeccable, soutenu par un clavier tantôt rythmique, tantôt percussif comme sur Take My Time, où du vibrant orgue millésimé comme sur le Champ (sur le Live Mix part 2, constitué de nombreuses reprises fabuleuses), hymne dont les notes filtrées à la cabine Leslie sont connues de tous par le sample utilisé par Beastie Boys, mais aussi par nombre de djs funk et hip hop. Et le tout je vous le donne en mille, est appuyé par une section rythmique efficace… rien n’est laissé au hasard et c’est tant mieux.

On navigue dans les eaux du roi de la funk, mr James, jusqu’à succomber dans les rapides de tubes dignes du psychédélisme du début des années 70, que le président pousse Huggy dans les rues du Bronx ; au questions réponses d’une Miss Funky Sole, « are you ready ? » auxquels le public ne peut que répondre en transe en concert. On sent aussi que circonstances obligent, ils lorgnent avec assez de bonheur dans le sillage de Baby Huey, et aimeraient même que l’on les fusionne à quelques b.o. ultimes comme celles de Lalo Schiffrin.

Par contre au niveau clip, comme on disait à l’époque, c’est pas ça. Une vidéo des plus tartignolles, le président me foute dehors, où l’on voit une pourtant jeune et affriolante jeune femme, se balader, acheter un disque, bref un de ces moment où l’on peut décrocher des images parce qu’elles ne vous racontent rien.

Pour en revenir à nos affaires, le président s’occupe des siennes nombreuses et pas propres, ce groupe de Los Angeles se revendique pourtant d’une famille plus rock, de Weapon of Choice, Jane’s Addiction (qui se reforme paraît il) ou encore Fishbone. On les comprend. Et on apprécie la fusion groove rock initiée par les deux piliers historiques Mixmaster Wolf et Miles Tackett qui rappellent avoir démarré par des improvisations dans des bistrots. Ah… les petits concerts dans les bistrots, c’était l’époque bénie où l’on pouvait encore se retrouver autour d’un verre et découvrir des curiosités locales ou internationales, s’en prendre plein la tronche de nouvelles sensations, et le président fouille mes poches, développer sa curiosité. Ils viennent donc de là les deux loustics, des Rootsdown Party, soirées funk de Californie sévissant depuis 1987. D’ailleurs, anecdote, le batteur même des Roots a cru que c’était un groupe des années 70 avant d’avoir plus d’infos. De Sun ra à Cut Chemist, une authenticité tellement travaillée qu’elle n’est qu’originalité ; écoute conseillée pour les matinées endiablées !

L'Autre

Les deux derniers albums en écoute par extraits sur la page musique de leur site :
http://www.breakestra.com

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