Le présent cd,
présente la bande son que SHOI (aka « EXTRASYSTOLE ») a
composé et produit pour l'exposition photographique de Sophie CARLES
qui se tient à la Collégiale Saint Pierre le Puellier d'Orléans.
C'est là le fruit d'une collaboration avec la photographe, SHOI désirant mettre en valeur le travail se Sophie et établir des résonances.
La gageure dont SHOI s'est acquitté est d'avoir réussi à s'intégrer discrètement au sein d'une problématique triangulaire : trouver les point d'équilibre entre abstraction et narration avec le sujet principal de l'expo (… les photos !), tout en tenant compte de leur agencement dans cet espace particulier, ainsi que des contraintes acoustiques du lieu (une collégiale, c'est une église...). Histoire de démultiplier l'affaire, les bandes-son sont produites en multidiffusion : la principale donne le ton à l'expo en général, la seconde se veut plus concrète (au sens noble du terme) avec sa diffusion sélective et orientée (on peut l'écouter sous de chouettes paraboles en plexiglas !) pour illustrer spécifiquement une série de photographies.
La gageure dont SHOI s'est acquitté est d'avoir réussi à s'intégrer discrètement au sein d'une problématique triangulaire : trouver les point d'équilibre entre abstraction et narration avec le sujet principal de l'expo (… les photos !), tout en tenant compte de leur agencement dans cet espace particulier, ainsi que des contraintes acoustiques du lieu (une collégiale, c'est une église...). Histoire de démultiplier l'affaire, les bandes-son sont produites en multidiffusion : la principale donne le ton à l'expo en général, la seconde se veut plus concrète (au sens noble du terme) avec sa diffusion sélective et orientée (on peut l'écouter sous de chouettes paraboles en plexiglas !) pour illustrer spécifiquement une série de photographies.
La
deuxième bande diffusée dans les paraboles est ce qu'il est convenu
d'appeler l'empreinte sonore
(sic) de vieux objets photographiés comme des portraits. Les
spécificités sonores des dits objets sont mises en relief là aussi
dans un rapport oscillant entre le son concret, et le grain du
filtrage et des manipulation sonores. Ici, la proximité quasi
physique du son vient s'opposer à la masse diaphane de la bande-son
principale.
Sur le support
digital joué sur un système hifi ou avec un casque audio, le
travail de SHOI, diffère des conditions de diffusion pendant
l'exposition prenant de la sorte un second souffle. D'une part, dans
la collégiale, le volume est relativement faible et se mélange aux
bruits des visiteurs et la réverbération très marquée du lieu,
d'autre part deux bandes sont jouées simultanément avec le décalage
inhérent à une diffusion en boucles. Le détail est gommé pour une
approche globale confuse, comme un brouillard enveloppant les sens
de l'auditeur et l'ensemble de l'exposition.
Sur le
cd, toute la richesse et la complexité du travail de montage
apparaît alors. On peut percevoir une approche progressive
particulièrement sur le premier morceau, ou une montée en puissance
s'opère au ralenti pour ensuite s'apaiser dans un vague flottement.
L'ensemble est cohérent et s'articule en une succession de
manipulations de sons concrets (dont la source est plus ou moins
identifiée) qui s'emboitent et se télescopent, accentuant
l'impression de drone. Si,
depuis les bricolages de ses débuts je n'avais jamais douté des
qualités de sa musique, j'ai pu au fil du temps observer ses
productions s'affiner pour atteindre le degré de cohérence et de
maturité avec la présente œuvre. De mon point de vue, il y a un
important travail de l'épure dans cette œuvre, qui assied et
confirme la position de SHOI dans le petit monde fermé et exigeants
des sound-artists.
(note : l'exposition se tient à la Collégiale Saint Pierre le Puellier à Orléans jusqu'au 28 avril 2012. Les gens ayant LU cet article sans avoir VU l'expo ont encore une chance d'aller y faire un tour : un émerveillement pour les yeux. Sinon ils mourront dans la crasse et l'ignorance, sans avoir vu la lumière - ou ce qu'on peut en faire...)
(note : l'exposition se tient à la Collégiale Saint Pierre le Puellier à Orléans jusqu'au 28 avril 2012. Les gens ayant LU cet article sans avoir VU l'expo ont encore une chance d'aller y faire un tour : un émerveillement pour les yeux. Sinon ils mourront dans la crasse et l'ignorance, sans avoir vu la lumière - ou ce qu'on peut en faire...)
L'Un.
- SHOI EXTRASYSTOLE : "bande-son & installation multidiffusion pour une exposition photographique" (autoprod°. Mars 2012)
- photographe : Sophie CARLES
- scénographie : Audrey BOEY & Tiphaine MONROTY
- photographe : Sophie CARLES
- scénographie : Audrey BOEY & Tiphaine MONROTY
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