mercredi 18 septembre 2019

mixtape solo #11 de l'Un des Energumènes

"we don't fuck around".



Tracklist : 
1            FRIENDSHIP : rejected
2
Felicia ATKINSON : I’m following you
3
Felicia ATKINSON : monstera deliciosa
4
NISENENNMONDAI : b1
5
PLAISTOW : kari
6
23SKIDOO : s-matrix
7
Oren AMBARCHI : sagittarian domain
8
BLIND IDIOT GOD : shutdown
9
HIGH WOLF holy mountain
10
Midori TAKADO : crossing
11
Louis SARNO recordings : tree drumming
12
CAN : messer scissors fork and light
13
The BUG vs EARTH : gasoline
14
CAN : EFS 108
15
NO NECK BLUES BAND : open that grass can
16
Burnt FRIEDMAN : nerfs d’acier
17
PHARAOH OVERLORD : komaron runner
18
ANGUISH : wümme
19
LADDIO BOLOCKO : walkin’ creek survival
20
SCORN : hush
21
Nicholas James BULLEN : nocturnal crawl
22
EARTH : the colour of poison
23
YONA KIT : slice of life
24
GDFX : choose your emanation
25
LEATHER NUN : slow death

vendredi 6 septembre 2019

black midi "Schlagenheim"


Coup de génie bravache et disruptif ou hype marketing prompte à sombrer dans la corbeille virtuelle d’un 2.0 sans filet ?
Depuis près de deux décennies, on aura entendu que le « rock » (ou l’idée qu’on s’en fait) est mort avec le dernier des frangins Ramones, du king Elvis tout bouffi ou d’un Kurt Cobain perpétuellement chiant et dépressif, et que de toute manière c’était mieux avant, ayant moi-même cette fâcheuse tendance à reluquer dans la direction contraire.
Sauf que le quatuor de britishers en question sort à peine d’une école d’art, leur ligne de vie à peine entamée et une première signature sur le mythique Rough Trade pour faire fi des polémiques. Les fossoyeurs du NME n’a pas du les voir débouler ceux-là…
On tient entre ses doigts une petite galette de post- quelque chose, le préfixe galvaudé s’impose précisément en ce que ses contours insaisissables de l’objet en question savent autant puiser dans le swing figé d’un post-punk d’avant que dans les circonvolutions prétentieuses d’un math-rock de notre époque insatiable. Bric à brac foisonnant d’idées aussitôt oubliées une fois figées sur bande, le Schlagenheim de black midi (oui : sans majuscules) maitrise parfaitement l’art du collage et des brisures (poly-) rythmiques à la manière d’un This Heat (possible infulence ?) tout en distillant de francs aplats de grandiloquence paroxystique. La créativité du groupe tient dans cette volonté forcenée à ne pas s’enfermer dans un cadre répétitif, ses capacités d’exécutions bien affirmées (et un putain de batteur) lui permettant d’assouvir crânement toutes les audaces. Une vitalité inattendue qui ramènerait presque à la fraicheur des tout premiers Fugazi. Salutaire, en ces temps de vaches à lait maigres et mornes plaines aux sillons autotunés. 


L'Un.

black midi : "Schlagenheim" (Rough Trade. 2019)