lundi 20 mai 2019

Mixtape d'Un Energumène #10

Phase au mur...



Tracklist :
-Marc BEHRENS Paolo RAPOSO -  Hades 1
-Valerio TRICOLI - did they did I
-Martin KUCHEN - unidentified #15
-Martin KUCHEN - unidentified #1
-Kevin DRUMM - A Loop
-ELEH - bright  & centre
-ELEH night of pure energy
-Nicolas BERNIER – déplacement des particules
-Jim HAYNES -  Sever
-Luigi TURRA - Haresansui
-Luigi TURRA - Wa
-SbARdX – home ritual
-Andreas BICK -  Frost Pattern
-OVAL -  SDIIaudio template
-G.ZEH & B.WILLIAMS – dots
-Kevin DRUMM – trouble
-Tomas GOUBAND – Courant des vents
-SEARCH ENSEMBLE : Prescient Legends #5 (Cédric Peyronnet, Slavek Kwi)
-SEARCH ENSEMBLE : Prescient Legends #6 (Cédric Peyronnet, Dale Lloyd)
-P.DUIMELINK & R.MEELKOP & R.WEHOWSKY - Trivelogue
-23 SKIDOO – Mahakala
-Akio SUZUKI – Tanabata
-KOYUKI – Deceptive white
-Darren McCLURE – (from Yugen Art comp)
-SEARCH ENSEMBLE - Prescient Legends #10 (Michael Northam)
-Bernhard GÜNTER - buddha Sun
-SONIC YOUTH – Echo Canyon
 

mercredi 8 mai 2019

The YOUNG GODS "Data Tangram Mirage"


Une empreinte électro-indus initiale qui ne cesse de se délayer au cours d’une carrière aux méandres erratiques, les Young Gods n’auront cessé de cloner leur ADN au gré des rencontres et d’une évolution matricielle. Maitrise forcenée de l’art consommé du sampler (Second Nature), jam électro-acoustique (Knock On Wood…) hommage à Kurt Weil, diverses collaborations dont une se frottant aux nappes massives de Dälek, ambiant à faire pâlir un Brian Eno  en manque d’inspiration (Music for Artificial Clouds)… Leur dernier et déjà daté « Everyone Knows » nous avait laissé, rêveurs ébahis, à contempler le futur d’un monde ouvert aux possibles. On ne les attendait plus vraiment au tournant, adeptes des théories anguleuses.
Avec le retour de Cesare Pizzi, les Young Gods renouent avec leurs origines primitives (ne restait plus que l’indéboulonnable pivot Franz Treichler des débuts…), celui-ci amenant dans ses valises quelques logiciels informatiques bricolés plutôt que la nostalgie attendue…
Tout l’univers du groupe se reconstitue dès les premières mesures. The Young Gods play The Young Gods, marque discrète et enviée des grands.
Manipulations en forme d’anamorphose, la batterie se veut plus organique : on rentre sans faux-fuyants avec l’inaugural Entrée en Matière, on frôle le tube anonyme avec l’hypnotique Figure Sans nom. Expérimenter la dislocation du blues fractal de Moon Above, la post-ballade flippée de All My Skin Standing, quand You Gave Me a Name distille son climax en forme de jeu de miroir.
Data Tangram Mirage, loin de se prétendre concept-album forme plutôt un tout interconnecté mais néanmoins parfaitement divisible à l’instar des Sept Planches de la Ruse du célèbre jeu de tangram chinois… Un tout à la fois tendu et ramassé en soi, en quête d’horizons toujours plus apaisés et lumineux à atteindre qu’illustre un somptueux Everythem aux aguets, invitation à continuer la longue route ensemble, ne serait-ce que pour ce bercer d’illusions addictives.
1985-2019. Trentaine consommée.
Musique pour quinquagénaires donc. 


L'Un.

The Young Gods "Data Tangram Mirage (TwoGentlemen. 2019)