Peut-être qu'à trop regarder l'homme finit par ne plus écouter.
Et l'œil, devenu “le promeneur solitaire” n'a d'oreilles que pour ce qui l'agresse." (Bernard Parmegiani).
Et l'œil, devenu “le promeneur solitaire” n'a d'oreilles que pour ce qui l'agresse." (Bernard Parmegiani).
Premièrement pour cette chronique, se passer des termes comme « expérience », par trop repris dans la novlangue marketing actuelle. Mais aussi des qualificatifs comme « organique » ou « immersif », qu’une industrie de la chronique musicale en panne d’inspiration (mea culpa…) use et abuse histoire de combler des concepts creux à défaut de note véritablement bleue.
On appliquera ici avec une infinie délicatesse des termes désuets comme « vibratoire », « gracile », et d’évoquer la pression acoustique ; le silence aussi, sur lequel les réverbérations d’un lieu viennent s’étioler tout en légèreté.
Méditation en eaux apaisées, le formidable travail de Clément Edouard vient se nicher entre le concept de l’ambient tel que définit par Eno et une musique minimale qui mélangerait ses strates diaphanes avec son environnement direct et sensible. Deux voix épurées, quelques percussions et une électronique embarquée qui s’efface passées les masses en résonances dissonantes de l’introductif Antic Spell.
Pour s’attaquer à cette colonne d’air décompressé, plutôt que de rabâcher, mieux vaut s’atteler à une écoute attentive que ce soit avec un casque, un système haute-fidélité (on oublie les enceintes wifi, hein), dans une déambulation champêtre ou bien confortablement calé dans son fauteuil dédié.
Pour le reste, un verre d’eau fraiche fera l’affaire, le chant des oiseaux pour compagnons de route.
Pour le reste, un verre d’eau fraiche fera l’affaire, le chant des oiseaux pour compagnons de route.
L'Un.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire