mardi 10 janvier 2023

The YOUNG GODS play In C

 Acceleration is finite, I think according to some laws of physics. (Terry Riley)

Music can also be a sensual pleasure, like eating food or sex. But its highest vibration for me is that point of taking us to a real understanding of something in our nature which we can very rarely get at. It is a spiritual state of oneness.
Read more at https://www.brainyquote.com/authors/terry-riley-quotes

 

Music can also be a sensual pleasure, like eating food or sex. But its highest vibration for me is that point of taking us to a real understanding of something in our nature which we can very rarely get at. It is a spiritual state of oneness.
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Music can also be a sensual pleasure, like eating food or sex. But its highest vibration for me is that point of taking us to a real understanding of something in our nature which we can very rarely get at. It is a spiritual state of oneness.
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La belle équipe ! Un trio qui ne cesse de défricher, de se renouveler et surtout de faire preuve d’un plaisir communicatif depuis près de 4 décennies. Bon, on va la faire courte : les Young Gods ont toujours eu une place dans les pages de ce blog, à ressasser leur Longue Route, et de toute façon le lien vidéo sur le making-of de l'album en dit plus long que nos quelques lignes essoufflées. Après avoir flirté avec le vertige des dernières technologies informatiques sur le précédent Data Tangram Mirage, nos helvètes compulsent cette fois dans les patines du passé sous la forme de cette partition ouverte qui tient en 2 pages : le « In C » de Terry Riley, pierre d’achoppement de la musique minimaliste américaine. Et surtout une façon de concevoir la musique; ouverte à tous. Une sorte de retour vers le futur pour un grand bond en avant quoi… Œuvre écrite pour un groupe plutôt conséquent d’instrumentistes, les Young Gods ne changeront pas la voilure du trio resserré, ce qui rend leur entreprise d’autant plus intéressante. C’est d’ailleurs la partition dite "malienne" qui retiendra leur attention, celle-ci leur offrant probablement à nos rockeurs plus de souplesse rythmique dans l’exécution et l’enchainement des patterns. Le panel d’échantillons embarqués provient exclusivement de vieux synthés au noms mythiques (que l’on a hélas tendance à qualifier de « vintage »…) glanés dans une monstrueuse collection privée. Clin d’œil au passé, histoire de se raccorder avec la partoche. Et notre premier mouvement de « In C » commence avec cette pulsation au grain tout analogique, à peine perceptible, et qui ne cessera de muter et de prendre une ampleur exponentielle tout au long de l’exécution de cette œuvre protéiforme. Bel exercice d’appropriation qui débute de façon à la fois mécanique et hésitante, le groupe tournant autour des petites figures mélodiques en série avant d’emprunter des voies plus organiques et assumées. Au fil des mouvements qui s’enchainent on reconnait la patte Young Gods qui s’affirme jusqu’au climax électrifié et presque motorik des dernières minutes ; oui on pense très fort « CAN » par moments… Le groupe arrive à nous hypnotiser de bout en bout avec sa transe intimiste et réfléchie. S’il existe un parallèle évident à établir entre la musique minimaliste américaine et la techno (oui, on pense très fort aux documentaires de Jaqueline et Daniel Caux), le lien était beaucoup plus ténu entre l’instrumentation rock et cette approche sérielle. Les Young Gods balaient cette réserve avec cette maestria qui leur est coutumière et cette même passion qui les anime depuis leurs débuts.... La belle aventure.

L'Un.

The YOUNG GODS play In C (TwoGentlemenRecords. 2022)

 

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