Acceleration is finite, I think according to some laws of physics. (Terry Riley)
Music can also be a
sensual pleasure, like eating food or sex. But its highest vibration for
me is that point of taking us to a real understanding of something in
our nature which we can very rarely get at. It is a spiritual state of
oneness.
Read more at https://www.brainyquote.com/authors/terry-riley-quotes
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oneness.
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sensual pleasure, like eating food or sex. But its highest vibration for
me is that point of taking us to a real understanding of something in
our nature which we can very rarely get at. It is a spiritual state of
oneness.
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La belle équipe ! Un trio
qui ne cesse de défricher, de se renouveler et surtout de faire preuve d’un
plaisir communicatif depuis près de 4 décennies. Bon, on va la faire courte :
les Young Gods ont toujours eu une place dans les pages de ce blog, à ressasser
leur Longue Route, et de toute façon le lien vidéo sur le making-of de l'album en dit plus long que nos quelques lignes essoufflées. Après avoir flirté avec
le vertige des dernières technologies informatiques sur le précédent Data
Tangram Mirage, nos helvètes compulsent cette fois dans les patines du passé
sous la forme de cette partition ouverte qui tient en 2 pages : le « In
C » de Terry Riley, pierre d’achoppement de la musique minimaliste
américaine. Et surtout une façon de concevoir la musique; ouverte à tous.
Une sorte de retour vers le futur pour un grand bond en avant quoi… Œuvre écrite
pour un groupe plutôt conséquent d’instrumentistes, les Young Gods ne changeront
pas la voilure du trio resserré, ce qui rend leur entreprise d’autant plus
intéressante. C’est d’ailleurs la partition dite "malienne" qui retiendra leur
attention, celle-ci leur offrant probablement à nos rockeurs plus de souplesse rythmique
dans l’exécution et l’enchainement des patterns. Le panel d’échantillons embarqués
provient exclusivement de vieux synthés au noms mythiques (que l’on a hélas
tendance à qualifier de « vintage »…) glanés dans une monstrueuse
collection privée. Clin d’œil au passé, histoire de se raccorder avec la
partoche. Et notre premier mouvement de « In C » commence avec cette
pulsation au grain tout analogique, à peine perceptible, et qui ne cessera de muter et de
prendre une ampleur exponentielle tout au long de l’exécution de cette œuvre protéiforme. Bel
exercice d’appropriation qui débute de façon à la fois mécanique et hésitante, le
groupe tournant autour des petites figures mélodiques en série avant d’emprunter
des voies plus organiques et assumées. Au fil des mouvements qui s’enchainent
on reconnait la patte Young Gods qui s’affirme jusqu’au climax électrifié et presque
motorik des dernières minutes ; oui on pense très fort « CAN »
par moments… Le groupe arrive à nous hypnotiser de bout en bout avec sa transe
intimiste et réfléchie. S’il existe un parallèle évident à établir entre la
musique minimaliste américaine et la techno (oui, on pense très fort aux documentaires
de Jaqueline et Daniel Caux), le lien était beaucoup plus ténu entre l’instrumentation
rock et cette approche sérielle. Les Young Gods balaient cette réserve avec cette maestria qui leur est coutumière et cette même passion qui les anime depuis leurs débuts.... La
belle aventure.
L'Un.
The YOUNG GODS play In C (TwoGentlemenRecords. 2022)
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