Paal NILLSEN-LOVE, batteur norvégien de son état, aura confronté le martellement de ses peaux avec toute la fine fleur qui évolue aux confins bâtards du jazz le plus libre et échevelé; que ce soit en solo, en duo (avec Peter Brötzmann, Ken Vandermark ou encore Terrie "EX" Hessels...), et notamment au sein de The THING, power-jazz trio qui n’hésite pas à verser dans la noise au gré des collaborations.
Otomo YOSHIHIDE est une légende, underground s’il en est, dont seul le Japon en a le secret (à l'instar de Keiji Haino, du collectif Boredoms, K.K Null ou Masami Akita - aka Merzbow) . Maniant les platines disque de façon "peu orthodoxe" (=extrême) et l’électronique pointue, tout autant que le manche de guitare, il brasse les styles goulûment, les retranchant le plus souvent dans leurs limites. Ce n’est pas la première fois que les deux acolytes se rencontrent, Otomo Yoshihidé ayant déjà tapé le boeuf avec The THING.
Captation d’un concert à Copenhague en mai 2013, le présent disque voit YOSHIHIDE dépouillé de tout oripeau électronique, guitar-hero assis croisant le fer avec un batteur tendu à l’extrême. Duo et duel flirtent dangereusement pour fusionner dans un déluge de notes chauffées à blanc, poursuivies par une polyrythmie implacable. Certes, il n'y a là rien de bien nouveau dans ce genre de prestation, si ce n’est cet instant du moment de LA rencontre, qui se substitue à la note bleue, et surtout la force de conviction sans faille d'exécutants aguerris, qui régurgitent dans leurs idiomes respectifs, un héritage commun qui a bien dû commencer quelque part entre les délires acidifiés d’Hendrix et l’atypique Interstellar Space de John Coltrane. La petite histoire se poursuivant aussi bien avec Ash-Ra Tempel, un cryptique Rudolph Grey/Blue Humans, Ascension (duo introuvable !) ou encore le Caspar Brötzmann Massaker (fils de Peter...), William Hooker qui jamme avec Thurston "sonic" Moore... Passeurs de relais et maillons d’une chaîne sans fin, NILLSEN-LOVE et YOSHIHIDE, jouent, simplement, et déversent leur trop plein d’énergie dans nos oreilles fertiles encore avides d’excès. Au final, c'est la notion de space-rock qui prendra du plomb dans l’aile, le jazz se voit sérieusement décrassé, et on en arriverait à penser que le rock est un genre ennuyeux et prévisible.
Simple, radical, et porté par l’inspiration du moment. De ces rencontres telluriques qui peuplent encore le monde de l’improvisation libre (et sauvage).
Captation d’un concert à Copenhague en mai 2013, le présent disque voit YOSHIHIDE dépouillé de tout oripeau électronique, guitar-hero assis croisant le fer avec un batteur tendu à l’extrême. Duo et duel flirtent dangereusement pour fusionner dans un déluge de notes chauffées à blanc, poursuivies par une polyrythmie implacable. Certes, il n'y a là rien de bien nouveau dans ce genre de prestation, si ce n’est cet instant du moment de LA rencontre, qui se substitue à la note bleue, et surtout la force de conviction sans faille d'exécutants aguerris, qui régurgitent dans leurs idiomes respectifs, un héritage commun qui a bien dû commencer quelque part entre les délires acidifiés d’Hendrix et l’atypique Interstellar Space de John Coltrane. La petite histoire se poursuivant aussi bien avec Ash-Ra Tempel, un cryptique Rudolph Grey/Blue Humans, Ascension (duo introuvable !) ou encore le Caspar Brötzmann Massaker (fils de Peter...), William Hooker qui jamme avec Thurston "sonic" Moore... Passeurs de relais et maillons d’une chaîne sans fin, NILLSEN-LOVE et YOSHIHIDE, jouent, simplement, et déversent leur trop plein d’énergie dans nos oreilles fertiles encore avides d’excès. Au final, c'est la notion de space-rock qui prendra du plomb dans l’aile, le jazz se voit sérieusement décrassé, et on en arriverait à penser que le rock est un genre ennuyeux et prévisible.
Simple, radical, et porté par l’inspiration du moment. De ces rencontres telluriques qui peuplent encore le monde de l’improvisation libre (et sauvage).
L'Un
Paal Nillsen-Love & Otomo Yoshihide ((Jvtlandt 2014).
(c'est le seul extrait disponible de leur performance... Très inférieur à la qualité d'enre-
gistrement de l'album)
Otomo et The Thing donc...
(et pour un aperçu du travail pour le moins... RA-DI-CAL de Yoshihide.... )
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