mardi 27 mai 2014

Kunsu SHIM : "love"



Plongée réductionniste avec ce coup de cœur halluciné empreint d'un minimalisme absolu  où  la respiration s'efface, le tympan des oreilles aux aguets. La pièce du coréen Kunsu SHIM, interprétée par deux percussionnistes américains (Nick HENNIES et Greg STUART) se nourrit du silence porté entre d’eux. Distance tangente entre les pulsations de peaux insistantes qui se répondent à elles-mêmes, et les crissements étouffés dans un lointain de bruit imaginaire inachevé. Le souffle est diaphane, la proximité martèle dans le vide. On invoquera John CAGE pour la radicalité du propos, Morton FELDMAN pour l'utilisation de l'espace, notre capacité encore intacte à l'émerveillement se charge du reste. 
Et Kunsu SHIM devient passeur.
Je regarde mes deux chats somnoler : putain, plus zen - et décharné - tu meurs (amoureux).


L'Un.


Kunsu SHIM : "Love" (SenufoEditions. 2013).




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