A ne pas confondre avec un trio
chicagoan qui pratique son electro-jazz de
manière aseptisée ou encore avec un
FLOCK sans S et trio anglais, lui, et son jazz hybride auquel nous a habitué la
scène off londonienne (Comet is Coming). Nos FLOCKS à nous officient en duo et
sont allemands. Si leur musique contient des traces de jazz, alors il doit être
modal (?), atonal (??) ou horizontal (??!). Werner DURAND et Uli HOHMANN
manient percussions, flutes, anches et tout un arsenal d’instruments «
exotiques » ou bricolés dans le seul but de s’inscrire dans une transe
progressive. Lente hypnose de rythmiques flirtant avec le motorik des
ainés, FLOCKS emprunte une Autobahn tranquillement extasiée dans le
désert du Dasht-e-Kavir, entre volutes persanes et souffles aussi rugueux qu’un
grain de sable. Un long bourdonnement se met en place appuyé par des rythmiques
insistantes. L’axe improbable Berlin-Téhéran se dessine imperturbable et
louvoyant, assis sur les bas-côtés à regarder les vaches. On est pile-poil à la
croisée des chemins, l’heure bleue, l’horizon qui s’efface ou un verre de thé fumant à contempler les dunes et tout le folklore
dans ce remarquable exercice d’ethno-drone...
L'Un.
FLOCKS self titled (Zehra. 2023)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire