Association d'Erik Benz (Electric Electric) et JB Geoffroy
(Pneu, Tachycardie), Institutrice surprend par sa richesse dans le
minimalisme : percussif en essence, elle aligne des supports métal, bois
et peaux tendues. Deux personnes pour une quantité non dénombrée de
percussions ; supports de tous genres, dont les origines variées sont les
fruits d'une curieuse quête régulière. A la fois gameland et bronx, l'auditeur
est décontextualisé, sortant de la musique occidentale sans atteindre le
folklore mondial. C'est un ready-made autant qu'une installation que les deux
font résonner fébrilement dans des cycles qui annoncent des transes. Si
celles-ci n'ont pas lieu, c'est par des changements réguliers de rythmes, des
basculements de sonorités dans lesquels on se laisse embarquer vers autre
chose. Quelques interludes entrecoupent sous formes de nappes d'apparence
synthétiques, parfois aériennes, parfois dans l'étrangeté comme Dianthus. Une
sorte de Colonie de Vacances à deux.
Cette galette me permet de remercier le label Unjenesaisquoi
dont les choix éditoriaux sont exceptionnels : dégotant des réalisations
étonnantes (Pierre Bastien et Eddie Ladoire), favorisant d'autres (Valentina Ma
et la batterie fragile-en céraminque- d'Yves Chaudoet ), il trace son chemin
dans la création sonore aventureuse.
L'Autre
INSTITUTRICE : "Cohortes" (Unjenesaisquoi. 2021)
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