
Cette dernière option est le format ambitieux retenu par notre américain exilé au Japon. Pas loin de quatre heures de chants magnétiques (sic) livrées dans un sombre coffret au titre pour le moins énigmatique (résultat au passage d'un sans faute de la ligne éditoriale exigeante du label français Sonoris coutumier de ce genre de coffret).
De longs mouvements dont la mise en place s’imbrique avec la lenteur et l’amplitude d’un flux de marée. Les masses sonores sont finement stratifiées d’échos énigmatiques, de guitares brouillées et de résonances crépusculaire; cliquetis de phénomènes météorologiques denses et mouillés en toile de fond récurrente. Jim O’Rourke donne au temps ainsi sculpté un intervalle interstitiel supplémentaire ouvert sur l’espace et les mystérieuses diffractions d’un koan zen. Petite musique de nuit à la nébulosité traversée d'orages électromagnétiques, To Magnetize Money and Catch a Roving Eye nous propose peut-être là l'œuvre la plus aboutie de Jim O'rourke et la plus discrète surprise de cette fin d’année dans une sous-catégorie que l’on voudrait encore inexistante...
L'Un.
Jim O’ROURKE : “to magnetize money and catch a roving eye” (Sonoris. 2019)
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